20.12.09

Tenons nous par la main

Tenons par la main, ça faisait longtemps. Avant de composer non pas de la musique, et l'air nous quitte lentement. On a l'habitude de compter jusqu'à trois sans bouger, mais puisque j'ai recommencé à m'inquiéter que la feuille soit blanche, ou jaune, je me mets à la découper et à recoller des choses par-dessus sans que cette large main sur ma tête ne m'inquiète, on m'a prévenu. Là il fait plutôt chaud, les choses prennent feu, ma tête, les découvertes me manquaient. C'est souvent plus drôle de tout trouver, alors je crie en demandant d'allumer l'air. Ce sont des sons que je veux, ils sont déjà créés il ne s'agit que d'en rajouter, de les superposer ; j'aime l'idée d'une belle structure créée par l'art et la technique. On la retrouve plus souvent entourant le sable, ça permet de rêver plus loin que le rire. On me parle de mon innocence et tout se calme sauf qu'ils ne sont que deux, à m'émouvoir, parce qu'ils sont seuls et ils se battent dans un large groupe de réflexion virtuel. L'un d'eux se noie et tous meurent et se disent adieux. Je retourne dans le parc qui est resté au même endroit, et j'admire ces beaux guerriers s'agitant dans un combat à mort avec le sourire, ils n'ont pas d'épée et chacun pense à l'autre avant de frapper. Ils se transportent un peu plus calmement, je danse. Et après c'est dans les rues que ça se joue, sous la pluie ou ailleurs ; la nourriture qui se fond dans chaque mur, qui leur donne le tournis. Et alors ils décident de construire, alors même qu'on annonce que ça ne vaut plus rien et qu'il faut arrêter là. Je repense à ce beau manifeste, vide de sens mais merveilleusement touchant ; il vibre intouchable et l'on pense pouvoir l'attraper violemment, cette image me déchire. C'est le chiffre trois qui nous rappelle ce que ça veut dire alors on retourne, modestement voûtés, et on s'endort en souriant parce qu'ils ont abandonné avant de pleurer l'autre, nous dessinons des murs magnifiques.

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